Jour 1
Pour la 3ème année consécutive, je pars en randonnée itinérante avec ma sœur et mon frangin. Après le tour des monts d’Aubrac, le tour du Larzac méridional nous partons pour le tour du causse Méjean en 6 jours.Cette randonnée a été réalisée en septembre dernier.
Direction Sainte-Enimie (450 m), point de départ de notre petit périple. Nous avons de la chance, car d’après les prévisions, la météo va nous être favorable pendant toute la durée de notre séjour.
Le village de Sainte-Enimie est situé dans le département de la Lozère, en région Occitanie et plus précisément dans les gorges du Tarn. Ce très beau village médiéval est disposé sur le flanc du causse de Sauveterre et au bord du Tarn. Il ne faut pas hésiter à s’arrêter pour visiter ce village, boire un petit café en terrasse ou comme nous l’avons fait, pique-niquer au bord du Tarn.
Nous démarrons notre randonnée en début d’après-midi et prenons la direction de Mas-St-Chély où nous allons passer la nuit. Nous suivons le GRP du tour du causse Méjean. On attaque dans le vif du sujet par 600 mètres de dénivelé pour rejoindre le plateau du causse Méjean. Cette montée se fait tranquillement à l’ombre d’une forêt de pins sylvestres et de chênes. 2 beaux points de vue sur les gorges du Tarn lors de cette montée, idéal pour faire une petite pose et prendre quelques photos.
Nous sortons de la forêt une fois arrivé sur le plateau. Le causse Méjean est un plateau calcaire d’environ 340 km2 qui fait partie des Grands Causses. C’est le plus haut des plateaux caussenards avec une altitude variant entre 800 et 1247 mètres.
Le sentier est agréable et nous offre de beaux panoramas sur la région. Nous ne croisons personne… c’est vraiment désertique et je trouve que ça plutôt cool.
Nous arrivons au Mas-St-Chély (850 m) sur le coup de 17 h et prenons possession de nos chambres à l’hôtel du Mont Cervy. Les chambres sont spacieuses , propres et ont une belle vue ce qui ne gâche rien. Après une bonne douche, nous patientons jusqu’à l’heure du dîner. Ce dernier était excellent et préparé avec des produits locaux.
Les chiffres de la 1ère journée
- Distance : 10 km
- Durée : 3h30
- Dénivelé positif : 566 m
- Dénivelé négatif : 99 m
- Altitude mini : 471 m
- Altitude maxi : 1037 m
- Difficulté : Moyen
Jour 2
Après un excellent et copieux petit déjeuner, nous prenons la direction de la Viale (894 m). Nous passons par les hameaux d’Anilhac, Montignac, Rouveret et Rieisse.
La campagne est vraiment paisible, pas un bruit. Nous croisons très peu de voitures. Si vous cherchez un endroit calme pour randonner, il faut venir dans le causse Méjean.
Nous allons déjeuner au roc des Hourtous bien au frais sous un arbre, car le soleil tape fort aujourd’hui. Depuis cet endroit, nous dégustons notre déjeuner avec une belle vue sur les gorges du Tarn.
Ces gorges sont un canyon creusé par le Tarn entre le causse Méjean et le causse de Sauveterre. Le Tarn, quant à lui prend sa source au mont Lozère.
Après notre déjeuner, nous continuons notre périple à travers la campagne aride du causse Méjean. Nous traversons de nombreux pâturages à moutons, mais nous en avons vu aucun pour le moment. Par contre, nous avons croisé quelques vaches 🙂
Avant d’arriver au gîte, nous traversons le très beau village de St Pierre des Tripiers avec ses belles maisons typiques en pierre. La vue sur la région est très belle depuis cet endroit.
Nous arrivons sur le coup des 17 au gîte de la Viale. On dépose nos sacs et prenons la direction de la salle de bains pour une douche bien méritée.
Les chiffres de la 2ème journée
- Distance : 23,8 km
- Durée : 7h
- Dénivelé positif : 364 m
- Dénivelé négatif : 420 m
- Altitude mini : 812 m
- Altitude maxi : 992 m
- Difficulté : Moyen
Jour 3
Réveil à 6h45, petit déjeuner et c’est parti pour une nouvelle journée de marche. Le soleil est encore avec nous et c’est top.
Nous partons en direction du rocher de Francbouteille pour faire un bout de chemin sur les corniches de la Jonte et du Tarn. Pour y aller, le chemin se fait essentiellement dans une forêt de pin sylvestre. Nous arrivons au site des Arcs de Saint-Pierre qui est un paysage ruiniforme fait de voûtes naturelles, de grottes et de rochers dolomitiques. Sympa à voir…
À première vue et d’après la carte IGN, il y avait un ancien village gallo-romain à cet endroit.
Nous arrivons plus loin au bord de la falaise qui domine les gorges de la Jonte. En face se trouve le causse noir. Le premier point de vue se nomme le balcon du vertige et il porte bien son nom… On a la chance d’apercevoir un vautour perché en haut d’un rocher. Par contre, n’ayant pas apporté mon 70-200, difficile de le prendre en photo. Plus loin dans la journée, nous en apercevrons d’autres, mais en vol cette fois-ci.
Nous continuons le long de la corniche sur le GRP de pays du tour du causse Méjean. De nombreux points de vue nous permettent d’admirer le paysage et de faire quelques photos sympas. Les 2 rochers monolithes à ne pas louper sont : le vase de Chine et le vase de Sèvres.
En contrebas de la corniche, on aperçoit le petit village de Rozier qui est situé au confluent du Tarn et de la Jonte.
Plus loin, nous faisons un petit bout de chemin dans le parc national des Cévennes.
Nous remontons en direction de St-Pierre-des-Tripiers où nous allons casser la croûte juste en face de l’église.
Une fois restauré, nous reprenons la route en direction d’Hyelzas nous se trouve le gîte de la Dorine. Pour y aller, nous traversons pâturages et forêts. Sur les pins, on voit les fameux nids des chenilles processionnaires du pin. C’est impressionnant le nombre qu’il y en a !
Gite sympa et repas en commun avec les autres randonneurs. Le dîner était savoureux et adapté à la pratique de la randonnée (féculents, protéines…).
Les chiffres de la 3ème journée
- Distance : 22,6 km
- Durée : 7h45
- Dénivelé positif : 665 m
- Dénivelé négatif : 606 m
- Altitude mini : 727 m
- Altitude maxi : 976 m
- Difficulté : Moyen
Jour 4
Nous prenons un bon petit déjeuner et attaquons notre 4ème journée de marche.
Rien ne vaut un départ tôt le matin pour avoir une belle luminosité. Le GRP passe le long de la corniche et nous offre un panorama très dégagé sur la région.
Nous passons sans nous arrêter devant la grotte de l’Aven Armand. Pas grand monde sur le grand parking. Il faut dire que c’était à peine 9h.
Une fois passé la tombe du géant (mégalithe), le paysage devient très désertique et ressemble énormément à celui de l’Aubrac. C’est vraiment très beau, j’adore ces grands espaces !
Nous nous retrouvons à nouveau sur la corniche qui domine les gorges de la Jonte vers le ravin des Angles. À cet endroit, il y a un site de lâcher de Gypaète barbu. Cet oiseau majestueux de la famille des vautours à la particularité de manger et de bien digérer les os. S’il ne peut ingurgiter un os en entier, il le lâchera à une trentaine de mètres du sol pour le casser.
Nous continuons notre petit bonhomme de chemin avec toujours de superbes paysages.
Pas très loin du hameau de l’Hom où se trouve notre gîte, nous traversons le chaos de Nîmes le Vieux. Ce site ruiniforme est situé entre l’Hom et Gally et en zone centrale du parc national des Cévennes. Très sympa à traverser. Vers la fin du chaos, nous avons été rattrapés par un orage et nous avons dû accélérer le pas pour nous rendre à la ferme de l’Hom (1100 m) où nous passons la nuit. La ferme de l’Hom propose 2 chambres d’hôtes avec table d’hôtes et un gîte d’étape. Le tout est posé sur une exploitation agricole familiale qui remonte à 1730. L’exploitation est composée de 1100 brebis (viande et lait). On y trouve également des porcs , vaches Limousine et des volailles.
Les chiffres de la 4ème journée
- Distance : 21,7 km
- Durée : 6h20
- Dénivelé positif : 464 m
- Dénivelé négatif : 331 m
- Altitude mini : 908 m
- Altitude maxi : 1167 m
- Difficulté : Moyen
Jour 5
Petit déjeuner traditionnel et c’est parti pour une belle journée sous le soleil.
La luminosité est très pure et le ciel d’un bleu éclatant suite à l’orage d’hier au soir. Nous prenons la direction de Veygalier puis Villeneuve et nous remontons légèrement sur un plateau complètement désertique. C’est juste magnifique !
Un peu plus loin, nous apercevons un troupeau de moutons escorté pas des chiens de protection (patou). Vu que nous avons vu le troupeau de loin, nous faisons un très léger détour pour éviter de passer dans le troupeau et de se trouver nez à nez avec les patous. Une éleveuse nous a expliqué que si nous croisions peu de troupeaux de moutons c’est parce qu’il fait trop chaud la journée et qu’ils les sortent de la bergerie que la nuit. D’ailleurs, cela pose problème aux bergers à cause de l’amplitude horaire, c’est quasiment du 24h/24 pour eux et cerise sur le gâteau les loups attaquent essentiellement la nuit.
Nous continuons notre chemin et rentrons dans une grande forêt de conifères. Nous déjeunons tranquillement à l’ombre avant de reprendre la route jusqu’à Nivoliers (955 m) où nous allons passer la nuit à l’auberge du Chanet. Le repas est raffiné et excellent.
Les chiffres de la 5ème journée
- Distance : 20,5 km
- Durée : 5h40
- Dénivelé positif : 293 m
- Dénivelé négatif : 414 m
- Altitude mini : 958 m
- Altitude maxi : 1160 m
- Difficulté : Facile
Jour 6
Nous prenons un excellent petit déjeuner sur le coup des 8 h, avant de partir pour notre dernière journée 🙁
Nous prenons le chemin de Mas-St-Chely où nous avons passé notre première nuit puis, direction du col de Coperloc (905 m). Là, nous entamons une longue descente sur un chemin pierreux qui mène à St-Chély-du-Tarn (485 m) où nous allons casser la croûte. Après notre pose sandwich, nous nous sommes payé le luxe de nous offrir une coupe glacée. J’ai pris une coupe cévenole, 1 boule vanille, 2 boules marron, chocolat chaud et chantilly. Que demande le peuple 😉
Après cette bonne pause, nous longeons le Tarn en direction de St-Enimie (450 m) où nous terminons notre petit périple caussenard.
Nous dînons et passons la nuit à l’auberge du Moulin. Cet établissement très agréable est situé en plein centre de St Enimie au bord du Tarn.
Les chiffres de la 6ème journée
- Distance : 20,5 km
- Durée : 5h30
- Dénivelé positif : 273 m
- Dénivelé négatif : 755 m
- Altitude mini : 467 m
- Altitude maxi : 989 m
- Difficulté : Facile
En conclusion
Si comme moi, vous aimez le calme et les grands espaces désertiques cette randonnée itinérante de 6 jours est faite pour vous. Une fois arrivé sur le plateau du causse Méjean, vous serez comme sur une ile, au calme, coupé du monde… La sensation est bien réelle. Hors période estivale, vous ne croiserez pas grand monde, voir personne sur les sentiers. Marcher sur les routes ne pose aucun problème, car il y a vraiment peu de circulation. Au niveau photo, il y a de quoi faire : paysages, faune, architecture… J’aimerais bien revenir en hiver pour capturer quelques paysages enneigés. Il faudra que je me programme ça. En attendant, je vous recommande ce circuit sans aucune hésitation.
Synthèse des 6 jours
- Distance : 120 km
- Durée : 36 h
- Dénivelé positif : 2625 m
- Dénivelé négatif : 2625 m
- Altitude mini : 471 m
- Altitude maxi : 1167 m
- Difficulté : Moyen
- Type de circuit : Circuit sur 6 jours
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